Le plus grand philosophe du 20ème siècle, sans doute. La philosophie, après avoir abolie comme théorisation non socio-historiquement spécifique et acritique par Marx au 19ème siècle, s’auto-abolit comme métaphysique, comme théorisation réifiante, avec Michel Henry. La vie est, en effet, au cœur des réflexions métaphysiques de Michel Henry, alors même que celle-ci n’est qu’intériorité ineffable, que sensibilité indicible, qu’affectivité non-théorisable, que subjectivité singulière et dynamique, c’est-à-dire l’inverse d’une philosophie jusqu’alors métaphysique, au-delà du concret, philosophie abstraite, extérieure, d'un mot réifiante, qu’elle soit « conscientiste » (c’est-à-dire primat de la conscience, cette chose pensante, donc non-identique à la vie puisque celle-ci est également - et surtout, peut-être - intériorité, sensibilité, affectivité inconsciente) ou « totaliste » (primat de la totalité, cette totalité de choses, donc non-identique de la vie puisque celle-ci est singularité, particularité, subjectivité). La vie, partagée universellement mais singulière, voilà ce qui est notre être commun avec l’ensemble des êtres vivants, fondement possible d’une communauté universelle du vivant et de l’humain et d’une subjectivité autonome "reconnue" pour chaque être vivant. La vie, niée métaphysiquement (philosophie métaphysique, science) et/ou réellement (capitalisme, système politico-étatique, technoscience, spectacle, sport, industrie culturelle...), fondement de notre combat pour l’émancipation... de la vie.
Bibliographie sommaire :
Qu’est-ce que cela que la vie ?
La Barbarie
Marx
Du communisme au capitalisme
Le socialisme selon Marx
Autres articles :
La Barbarie de Michel Henry, une critique philosophique du technoscientisme